FRICATO

"Les éleveurs ne s'en frichent plus".

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 1

(Joel – 16/5/15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 2

(Joel – 19/5/15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 3

(Joel – 24/5/15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 4

(Joel – 03/7/15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 5

(Joel – 16/5/17)

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 6

(Joel – 19/5/17)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des souvenirs par milliers ...

Qui dit projet collectif, rencontres, moments de joie et de découragement parfois; s'accompagne forcément de nombreux souvenirs ...

 

En voici quelques-uns sous forme de chroniques paysannes! Nous l'appellerons l'écho des champs ... fleuris!

Première petite disgression d'ailleurs pour rappeler que déjà le nom de notre structure vient d'un malentendu: La Clé des Champs Fleuris ... alors qu'un marmonnage de barbe avait plutôt avancé Clé des champs ...pourris ... mais l'intervenant juridique - toujours optimiste - aura corrigé de lui-même!

 

Salut à tous
Au programme, emballage des andains qu'Eole nous a laissés. Montage de l' attelage ventral qui va s'avérer trop épais pour l' œil d' attelage du round balleur. Démontage. Démontage des rails de fixation de l'attelage arrière pour les inverser haut en bas et bas en haut afin de décaler l' attelage arrière de la prise de force (succès).

Branchement de la prise de force : trop longue ! A  7 h 00 ( déjà ) départ pour Brico-Dépot  pour acheter une scie à métaux. 3 lames de scie plus tard la cardan est au poil ! (succès)
Départ pour Le Moulin, début d'emballage, tout marche bien, la balle grossit, le manomètre monte en pression elle est prête , il faut lier (liage électrique). Veilleuses ? Phare ? Gyrophare?  Rien!  Ah ça y est elle se lie. Comment j' ai fait? Peut-être... oui c' est le clignoteur gauche ; on fera avec. Bien ficelée, notre première boule va sortir,  juste un coup de vérin .... qui ne viendra pas ! " Ah je leur avais dit que la pompe du tracteur était morte!" dit Philippe le chasseur-mécano! 
Vous l' avez compris la boule est prisonnière de la machine , elle est faite mais on ne la pas encore vue!
Il faut un autre tracteur mais il est 11 h et il faut remonter dans nos montagnes . On va réfléchir pour la suite, et surement descendre un tracteur de chez nous.
On vous tiendra au courant, à plus!

 

Bonjour,
Nous en étions restés avec un round baller qui refusait de nous rendre la boule. L' hypothèse retenue étant une défaillance de la pompe hydraulique du tracteur des chasseurs , au pied levé, Olivier a descendu le tracteur de Claudine (MERCI Claudine) dimanche.
Lundi, avec Claudine, nous partons à 4h00 du matin (passage par l' abattoir) pour avancer le chantier, mais les branchements hydrauliques sont inadaptés. Daniel, le président chasseur, déjà à nos cotés,  trouve 2 adaptateurs parmi ses relations (à 6h00 du mat'!).Après changement de tracteur, la machine refusait toujours de nous rendre la boule. De quoi la perdre (la boule!).
Un, deux puis trois chasseurs, quatre, cinq, six puis sept, huit pour nous aider à arracher cette satanée boule.La tension est perceptible mais les belligérants restent zen. Les choses s' organisent , évoluent à un point que même le tracteur de Claudine, très obéissant jusque là, refuse de démarrer! La tension monte d'un cran. Le chasseur président envoie le chasseur mécano au chevet du tracteur, convoque le chasseur électricien pour un diagnostic du faisceau électrique, le chasseur conseilleur n'a besoin, lui, de personne pour exercer son art. Le tracteur, vaincu, redémarre, le faisceau dévoile ses faiblesses et le chasseur conseilleur se pourfend d'un "je vous l' avait dit !...."
L' heure avance ,il va falloir partir et rendez-vous est pris pour 15h00. Aucun membre de la SARL ne pourra venir alors Victor le nouveau stagiaire de la SARL qui doit commencer demain (mardi) est envoyé au feu avec 24 h d'avance en tant que représentant. Les messages de notre envoyé spécial sont laconiques : "tjrs en panne" .  En fin d' après-midi la panne est détectée, située et réparée dans la foulée.
Ça marche la machine rend les boules !
Le lendemain , 6h00 ,les tracteurs démarrent, des essais sont effectués tout marche bien (bravo et merci aux  chasseurs, si souvent décriés par notre monde agricole).
Arrivés dans les prés le round balleur maîtrisé nous donne 1,2,3 boules quand.... une averse vient à nouveau arrêter le chantier !
Retour à la base non sans se mouiller surtout Olivier: il avait choisi le tracteur sans cabine !.....
A bientôt pour de nouvelles aventures

 

Petit retour en arrière pour rappeler qu' à notre dernière sortie nous  nous étions un peu (beaucoup pour Olivier ) mouillés. Alors que nous étions en fin de séchage le premier rapport de Victor tombe suivi de prés par celui des chasseurs : c' est sec il faut emballer ! Bon, on arrive ! textotage avec Olivier à 11h00 PM :
-demain 06h00 à Claira -
-OK-
A 06h00 donc, forts de notre suprématie acquise sur le matos lors de la dernière sortie, nous nous rendons sur le champ de pressage. La première boule va sortir et ....et bèèèh non ! Refus catégorique de la machine ! Vérification des fusibles , celui qui surveille le faisceau du round balleur est mort ! paix à son âme ! Les chasseurs Daniel et Georges, arrivés en même temps que nous reviennent de leur voiture avec des fusibles plein les mains : ils ont fait un tour dans les casses auto du coin pendant notre jour de séchage ! (1 point de plus pour eux ) . Fusible remplacé , Olivier démarre le tracteur et ....et bèèèh non ! Refus catégorique du tracteur ! Echange de regard avec Olivier,  petit rictus de ma part voulant dire "tu déconnes ?!?!" Mais le visage d' Olivier continue de s'assombrir, non il n'a pas l' air de "déconner".  La crainte d' un pétage de plomb me fait esquisser un petit pas de sécurité en arrière mais la tension redescend très vite : tôt le matin les nerfs sont encore résistants. La dernière fois que le problème était survenu, dans le chaos des discussions, j' avais capté du chasseur-mécano, que le fusible d' alimentation de la pompe à injection prenait l' humidité et donc s' oxydait. Recherche de ce fusible, effectivement recouvert de vert de gris, grattage, remontage et démarrage sans problème du tracteur ( Tiens ! c' est la première fois que je gagne au grattage ! ).
Au loin un panache de poussière : une tornade ? Un  coup de sirocco ? Ça se rapproche; c' est un véhicule, oui c'est même le Lada de Philippe notre ami le chasseur-mécano si souvent cité dans notre histoire. Comment a t' il su ? Ah ! c' est toi Georges qui l' a appelé ? Il ne fallait pas !  Je vais m' excuser de l' avoir réveiller si tôt ( d' autant que nous sommes dépannés), mais il ne m' entend pas et décrète : on change le 25 Ampères ( fusible ) de la pompe à injection par un 25 A neuf et le 5 A du faisceau de la machine par un 10 A  et on surveille. Le chantier reprend. Les andains s' enchaînent, les boules suivent, tout fonctionne bien, mais éoles certainement retenu ailleurs a dépêché dame Tramontane pour le remplacer. Et elle est arrivée vite, si vite qu' elle ne peut plus s' arrêter, elle accélère même!!! 
Les andains commencent à frémir, puis à se tordre et enfin à rouler et se défaire. On décide de ne rien lâcher et d' adopter une technique qui, tels deux avions de chasse évoluant en formation serrée, consiste à presser "au cul de l' andaineur " ( d' ou la nécécité de 2 tracteurs sur le chantier). On peut appeler ça du flux tendu !
Enfin la dernière boule du chantier du moulin tombe. Olivier a les yeux gonflés et rouge : le vent, la poussière et  surtout le tracteur sans cabine. Si d'aventure on s' équipe ce sera avec des cabines !!!
Victor est chargé de les compter par parcelle: 65 au total. 65 ? j' étais déjà à ce compte 10 boules environ avant la fin!? Ah non 75! c'est mieux et on va retenir ça !
Finir le "moulin" était un objectif fixé le matin et nous l' avons atteint , mais ce n' est pas fini ; il reste St Pierre , le chemin neuf, route de St Laurent et route de St Hyppolite qui sont presque prêts à presser et le Crest  que les Valcarcel doivent nous faucher ce week end .
Nous vous tiendrons au courant au prochain numéro.

merci de votre attention et à très bientôt

 

Rendez vous était pris, en cette belle journée, à 09h00 pour les uns, 12h00 pour les autres (selon les disponibilités) avec à chacun sa tâche. En colère contre lui même d'être en retard (10 mn) Olivier était néanmoins le premier à son poste et devait le rester un bon moment jusqu’à l'arrivée de Benoit et dans l'attente de Fred qui devait ramener la benne à céréales des "moissonneurs ". J' apprenais, par portable, de notre gérant qu' il n 'y avait aucune nouvelle de Fred et que la moissonneuse s' arrêtait toutes les 10 mn sur la route, en surchauffe." On ne fera pas grand chose aujourd'hui !!!!" J'essayais de lui expliquer que ça tombait bien qu'on n'ait pas la benne puisque la machine était en panne et que ce n'était pas grave d'avoir la machine en panne puisqu'on n'avait pas de benne !!! Mais son regard restait noir. En arrivant sur place je constatais que la moiss-bat était au travail,  un nettoyage du radiateur et du filtre à air lui ayant permis de "respirer". Maintenant il nous faut cette benne qu' Olivier décide d'aller chercher avec Victor. Entre temps, arrivée de Fred qui s'excuse car le pont de son camion s'est cassé et son portable est déchargé. Mais pas le moment de discuter la trémie de la NH (New Holland) est pleine : où vider? Nous décidons de vidanger la trémie de la NH dans le camion benne d' Olivier et de faire les big-bag à la pelle (à neige). La solution était bonne mais l' arrivée de la benne des "moissonneurs" a grandement simplifié les choses (grâce à sa trappe à céréales). Jusqu'au soir le chantier a bien avancé ainsi que le  camion d' Olivier conduit de main de maître par Elodie (sauf lorsqu'elle se mettait a nager sur l' or...ge contenue dans la benne, comme oncle Picsou fait  dans son coffre). C'est vrai que le soleil tapait fort ce jour là...! Torreilles terminée, cap sur la parcelle du cimetière qui n'a offert aucune résistance. Je profite d'être sur cette parcelle pour relater une anecdote peu banale qui nous y est arrivée avec Olivier. De passage dans le secteur, nous nous sommes arrêtés pour voir si le "faucheur volontaire" qui nous avait délesté de quelques brassées d'orge en vert (pour ses poules et lapins sûrement) sévissait encore. Une fois garés nous faisons 2 où 3 dizaines de mètres en dissertant sur la qualité et la quantité de la future récolte lorsqu'une voiture s’arrête à coté de la notre. "Qu'est ce qu'il veut celui là ?". Une autre se gare derrière nous , une troisième de l' autre coté et une longue file s'engage sur le chemin d'accès a la parcelle. "Vite Olivier! allons sortir la voiture de là sinon on va rester coincés". En réponse à notre requête la première personne à qui nous nous adressons, par deux gestes simples au niveau des oreilles et de la bouche, nous fait comprendre qu' il est sourd muet (c'est bien notre chance de tomber sur le sourd-muet de la bande !). Puis au fur et à mesure que les passagers descendent des voitures l'ambiance se fait pesante sans que l'on sache pourquoi . Mais si! j'ai compris! ils sont tous sourds muets!!! Drôle d'impression que de discuter avec une dizaine de sourds muets (ils étais 50 où 60). Olivier s' en sort pas mal selon une technique qui ressemble a du "tai-chi" (je sais, j'en ai déjà vu ! ). Et çà marche! Sans qu'aucune parole ne soit prononcée les voitures libèrent le passage et Olivier ... ééhh Olivier attend moi ! Il me laisserait ici, lui... ! J'ai appris, plus tard , que ce bâtiment adossé au cimetière était le "Q.G" de l' association des sourds muets des PO (66). Bèèèh au moins ils ne se chamailleront pas avec leurs voisins. Sachez que j'admire beaucoup les personnes privées de la parole et de la fonction auditive pour leur faculté d'adaptation à notre société et leur courage. Messieurs Dames : Respects!
La nuit tombant, nous improvisons un pique-nique dans la parcelle des oliviers, là même où, quelques mois plus tôt, un écobuage contrôlé nous avait bien évidement échappé obligeant les pompiers à intervenir. Heureusement en règle,il n'y eut aucune conséquence pour nous (si ce n' est un bon coup de chaud! n' est ce pas Elodie ?). Nous déballons donc les victuailles achetés par Victor dont l' estomac criait famine depuis quelques heures déjà (les stagiaires ne sont plus ce qu'ils étaient!) et les acteurs de notre farandole nocturne viennent se rassasier a tour de rôle pour ne pas stopper le chantier. Je pense que c'est à la faveur de cette obscurité et en profitant de la confusion qui y régnait que Paul a disparu sans que personne ne s' en aperçoive.
Je vous présenterai Paul dans mon prochain édito car la nuit qui se présente à nous en mérite un à elle seule.
A très bientôt.

... deux ans plus tard ...

 

Bonjour,
Les sainfoins fauchés la semaine dernière sont prêts à être pressés. nous allons, avec Olivier essayer de le faire aujourd' hui et peut-être demain.
La parcelle de Mr Moreno de 4ha de Ray-grass s' avère être 2ha de folle avoine magnifique et 2ha de folle avoine moins jolie car sûrement pâturée tardivement . De plus la perspective de risquer de ne pas l'avoir l'année prochaine (propriété en vente) nous a amené à décliner l'offre de Mr Moreno ( même si, en réfléchissant bien, au prix demandé, il n' est pas sûr que la vente se face et donc pourquoi ne pas proposer un gyrobroyage afin de le faucher à une date plus appropriée l'année prochaine, voire cette année en cas de bonne repousse ?).
Nous avons fait le tour des avoines semées en couverture des semis de luzerne et sainfoin (qui sont d'ailleurs bien présents en règle générale). Ces avoines sont au stade laiteux-pâteux. Vu que les céréales (orges vesces )sont prometteuses, nous proposons de faucher les avoines, et ce dés jeudi, si nous avons fini de presser les sainfoins (car nous n' avons que 2 tracteurs). Michel ou (et) Benoit préparez vous !
Par la même occasion il faudra faucher 2 parcelles (environ 1ha, andainage et pressage compris) aux Valcarcel(s) en échange éventuel d'un labour ultérieur (cimetière et chemin 9).
Voila pour l'instant ,le point sur les chantiers en cours et à très bientôt.

 

Bonjour,
Nous nous sommes attaqués aux sainfoins fauchés par Benoit .
Le premier jour notre optimisme plein d'entrain a été "fauché" par une roue de l'andaineur complètement crevée. Après 3 heures de réparation par des ouvriers complètement amorphes, dépourvus de QI et tout juste aimables, nous avons pu repartir en laissant une pauvre dame et sa roue de brouette entre les mains du réparateur. Il n' est pas sûr qu' elle puisse la reconduire avant la semaine prochaine, car le week-end arrive à grand pas et on est déjà ...mardi !!! Nous avons quand même pu faire le chemin 9 (50 boules)
Le lendemain nous y retournons de bonne heure (6 heures) dans l' intention de faire une grosse journée, mais c' était sans compter sur l' humidité de la nuit. De 10h à 15h nous avons fait de nouveau une cinquantaine de boules (parcelles des oliviers).
Jeudi enfin, changement de tactique, on va essayer de faire de 12h à 20h. Un ennui d' embrayage de la presse nous a retardé un peu, et vers 18 ou 19h (je ne sais plus) une averse est venue nous arrêter complétement, après avoir fait quand même 60 boules .
Voila, pour le moment on va s' occuper des brebis (j' espère qu' elles vont me reconnaitre !) et un peu d' administratif (là ils m'ont déjà reconnu!). Ah oui, un sanglier m'a refusé la priorité hier soir et s' est décalqué sur ma calandre. Je dois peler le premier et réparer la seconde...!
A plus, on vous tient au jus.